20 novembre 2011

Un peu de douceur dans un regard de brute

L’autre jour dans le métro, j’ai remarqué une nana qui portait joliment du rouge à lèvres…Alors, je me suis fait la réflexion suivante : pourquoi quand je mets du rouge à lèvres, je finis quasiment toujours par l’enlever 2 minutes après !? Ben parce que sur moi, j’aime pas…
D’accord, mais pourquoi diable je n’aime pas sur moi ??
Première réponse possible : l’habitude de se voir sans, mais bon ça va pas loin comme théorie, puisque avant de devenir une habitude, y a forcément eu l’étape « nouveauté inconnue au bataillon ».
Je passe donc, à la deuxième réponse plus plausible : je ne m’aime que d’une certaine manière et pas une autre ! C’est qui est notre cas à tous d’ailleurs…Le regard que l’on porte sur soi n’est pas du tout objectif, loin de là…
Je me rappelle d’une cliente, lorsque j’étais conseillère en image, qui me confiait qu’elle trouvait très sensuelle la petite poitrine de sa prof de danse, mise en valeur dans un décolleté, mais que si elle portait un pull échancré, avec sa poitrine toute aussi menue, et bien ce serait juste moche !
C’est quand même dingue quand on y pense, à quel point on peut faire preuve de générosité « complimentale » (oui oui du terme complimentation…) envers les autres, et d’avarice d’indulgence en ce qui nous concerne. Ce n’est plus « ma cassette, ma cassette !! » qu’entonnerait l’avare, mais « mes défauts, mes défauts !! »….
On fonctionne finalement comme s’il existait, une seule et unique vérité absolue : comme ça je suis bien/potable/top/moche/etc… Et on s’imagine que l’autre nous percevra forcément comme tel ! C’est un peu le syndrome du petit bouton sur le menton, dont on pense que TOUT le monde ne verra que LUI sur notre visage…
Alors qu’en réalité,  les autres nous voient à travers leur subjectivité bien à eux, et ce qu’on imagine comme étant un défaut physique limite repoussant, pourra être pour eux une véritable qualité très attirante….Moi si j’étais l’autre, je dirais : « oooooh putain, est ce que tu pourrais avoir l’amabilité de me laisser me faire ma propre opinion, avant de te fusiller sur place, please !? »
Donc, je me dis que ca pourrait être pas mal de se lâcher un peu la grapounette, en arrêtant de se coller des étiquettes pas vraiment friendly, et de tenter l’expérience de la bienveillance envers soi même, genre celle là même qu’on donne aux autres si facilement, histoire de plus tirer sur l’ambulance, parce que merde c’est l’hôpital qui se fout de la charité, un peu quand même…

1 commentaire:

Harry a dit…

C'est vrai que le rouge attire dans toutes les circonstances. Je m'étais fait un peu la même réflexion que toi sur un récent post de mon blog :
http://arigondas.canalblog.com/archives/2011/08/26/21871999.html